1 / 5

Élément précédent

Église Saint Étienne

Dans les années 1970, cette église était dans un état déplorable et menaçait ruine. Grâce à la ferveur des paroissiens et aux  aides publiques, elle a été remarquablement restaurée. Elle se présente à vous, relique du passé et mémoire des anciens de ce pays.

L’église qui mesure environ 33 m sur 15 m a été construite à deux époques. La partie centrale est un édifice de la fin du XII ème siècle, le bas-côté du XVI ème.

L’extérieur
Le côté nord ne présente aucun intérêt sauf les restes au haut du mur d’une litre (bande noire, aujourd’hui délavée, faisant le tour de l’église).

A l’ouest, un portail simple récemment restauré,(qui fut jadis la porte principale) ainsi que le caquetoir, galerie de bois, assez fréquente en Sologne et en Berry.

Au Sud, la façade est flanquée de contreforts et d’une tourelle d’escalier polygonale entre des fenêtres de style flamboyant; d’un portail en tiers-point de XVI ème siècle, à moulurages gothiques, de chaque côté duquel 2 pilastres à chapiteaux Renaissance supportent une corniche surmontée de 3 niches en plein-cintre.

Le monument est surmonté d’un clocher carré avec un toit à 4 pans, dit « pavillon » percé sur chaque face d’une baie en plein-cintre. La toiture repose sur une corniche à modillons sculptés de tête d’hommes et d’animaux.

L’intérieur
L’église du XIIème siècle se composait d’une nef, d’une travée supportant le clocher et d’un chœur terminé par une abside en cul de four. Ses vitraux extraordinaires sont l'œuvre d'Henri Guérin, un artiste toulousain aujourd'hui décédé, considéré comme l'un des maîtres du genre. 

Composés d'éléments d'un verre épais teinté dans la masse, les vitraux sont assemblés sur un plan horizontal, non au plomb, mais au ciment, selon une technique propre à Henri Guérin. Ils traitent des sacrements (baptême, eucharistie, mariage, etc.), mais aussi des saints patrons de la paroisse, de l'Église et de la Trinité. Leurs dimensions figuratives riches en symboles bibliques, servies par un graphisme sobre et des coloris flamboyants, invitent le visiteur à la méditation.

La nef est couverte d’un lambris à entraits du XVIème siècle.

Le mur nord, aveugle, se termine par une corniche à modillons simples. Elle s’ouvre sur les travées suivantes par une arcade en tiers-point encadrée dune tore et d’une ligne de chevrons peints.

La travée du clocher et le chœur sont très désaxés par rapport à la nef. La première est couverte d’une voûte d’ogives, lesquelles retombent sur de courtes colonnettes supportées par des têtes sculptées.

Sur la face nord, une arcade profonde ou enfeu ayant servi jadis de chapelle funéraire à la famille de Johanne de la Carre de Saumery. Un vitrail de 1881 par Lobin porte les armes de cette famille.

L’abside, voûtée en cul de four, a été plusieurs fois remaniée. Sur le plan de Lesueur, elle n’est éclairée que par une fenêtre. Depuis la restauration elle a retrouvé les 3 fenêtres d’origine.

Toute cette partie était vraisemblablement peinte. Seule subsiste dans l’embrasure de la fenêtre nord une fresque relatant le miracle de Théophile. On y distingue la Vierge portant la Croix, qui tend à Théophile agenouillé, un parchemin. Cette peinture relate la fin de l’histoire de ce diacre qui, révolté contre son évêque, signa un pacte avec le diable. Bourrelé de remords, il supplia la Vierge d’intercéder pour le pardon. Elle obligea le démon à lui rendre le pacte maudit.

Le bas-côté, ajouté au XVI ème siècle, comprend 6 travées couvertes de voûtes d’ogives. Les 4 premières s’ouvrent sur la nef par des arcades en plein-cintre retombant sur des piles octogonales. La 5ème communique avec la travée du clocher et la sacristie. Toutes, sauf la seconde sur laquelle s’ouvre le portail, sont éclairées de fenêtres en tiers-point à remplage flamboyant.

Saint Etienne : premier martyr chrétien, lapidé vers l’an 35
Saint My :ermite guérisseur mérovingien